Anthony Malo est en train de mourir. Seul. Un dernier élan le pousse à se jeter dans le froid et à se traîner jusqu’à la grange où il laisse, comme un appel, une couverture brodée, cadeau d’une femme qu’il a aimée… Cet homme solitaire, véritable mystère pour les habitants du village au fond des Alpes où il s’est installé dix ans plus tôt, a toujours gardé le silence sur ce qui l’a amené ici. Hirsute, le visage couturé de cicatrices, il est encore hanté par les regrets et les fantômes du passé – son amie Victoria, sa mère, et surtout Katel -, ces êtres chers qui ont été happés par la nuit. Dans une construction magistrale à la chronologie inversée, Christian Carayon remonte aux origines du mal.