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Edgar Morin raconte dans ce texte l’importance tenue par la poésie tout au long de son existence. De la jeunesse à la sagesse, elle l’a accompagné comme une façon de résister à la prose de chaque instant. Dans cette “civilisation qui a nié la qualité poétique de la vie” , qui va “vers des choses terribles” , le penseur appelle à la reconquête de ce territoire, de cette oasis perdue. Ce petit ouvrage livre une réflexion sur le rôle fondamental de la poésie, même lors des moments les plus difficiles, dans un monde où tout semble la reléguer du côté de l’inutile. Après Le Plâtrier siffleur de Christian Bobin et Le Mouvement géopoétique de Kenneth White, Edgar Morin agrémente une collection Poesis par un texte qui saura convaincre les initiés comme les néophytes de l’importance d’ “habiter poétiquement le monde” . Edgar Morin est un des derniers intellectuels marquants du XXème siècle. Ancien résistant, ancien directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde, il est, à 101 ans, l’auteur d’une centaine d’ouvrages de philosophie, de sociologie et d’anthropologie.